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Journal d'une louve
27 mai 2008

Le jour tant attendu...


Oui nous t’attendions… Nous attendions ce 3 décembre avec nos amies Impatience, Joie, Angoisse et Peur qui nous avaient été fidèles durant ces 9 mois.

Tu avais décidé de rester assis dans mon ventre. Je peux te comprendre, quelle idée ont tous les autres de mettre la tête en bas…ça doit être inconfortable ! Tu voulais rester près de mon cœur, je l’ai accepté. Nous avons donc programmé ton arrivée par la « sortie de secours ». Les autres me disaient « ma pauvre, c’est triste, tu n’auras pas l’effet de surprise ! ». Comme si ton arrivée n’allait pas être une surprise !!! Cela me procurait  beaucoup de joie d’avoir rendez-vous avec toi, je pouvais me préparer, me rendre la plus belle possible pour toi.

La veille du grand jour nous sommes parti à la clinique, j’ai fermé la porte de l’appartement en pensant que rien ne sera plus comme avant, que la prochaine fois que j’entrerai ici tu seras avec moi. Tout le monde était très gentil. Papa Loup et moi étions très excités, on avait des fou-rires, on te caressait et on t’expliquait ce qui allait t’arriver. Papa Loup est reparti et tu as passé ta dernière nuit au chaud. Comme je n’arrivais pas à dormir, je t’ai bercé et parlé toute la nuit.

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Le matin, on m’a préparée et j’ai attendu Papa Loup avec impatience. 03122007_H_1 Vers 10h on est parti au bloc opératoire, Papa Loup a du aller enfiler une belle tenue bleue et pendant ce temps on m’a installée sur une table. Tout le monde parlait autour de moi, j’avais peur, je me sentais seule, perdue, toute petite devant ces blouses, ces masques, ces gants qui allaient faire basculer ma vie dans quelques minutes. Un médecin m’a piquée dans le dos pour endormir mon corps du nombril jusqu’aux orteils. Une chaleur à parcouru mes jambes, c’était bizarre, je ne ressentais plus la douleur.

J’ai demandé au médecin où était Papa Loup. Je lui ai même dis « Il est déjà tombé dans les pommes ? » Elle a ri (ouf !) et m’a dit qu’il avait du mal à se préparer. J’ai éclaté de rire quand je l’ai vu arriver déguisé en Schtroumpf  et j’ai éprouvé une grande paix, un délicieux soulagement de le savoir à mes côtés. Le spectacle a commencé mais moi j’étais dans les coulisses, allongée les bras en croix, Papa Loup à ma droite et le rideau bleu de la scène qui me cachait tout ce que j‘aurai aimé voir. J’ai senti qu’on fouillait dans mon ventre, Papa Loup et moi on s’est regardé très intensément, on s’est souri, comme pour se dire, voilà notre dernière seconde à deux, nous allons être une famille ! Il était 11h12.

Et là, tu as crié…ton premier cri…comme un chant d’amour. Ce cri qui m’a déchiré le cœur de joie, enfin j’entendais ta voix. Ce moment je ne peux pas le décrire, c’est trop d’émotion, ça ne se décrit pas, ça se vit…c’est fou !

J’entendais des voix qui disaient « c’est bien un garçon », « comme il est beau !!! », « il pèse lourd ! »…j’avais envie de crier « MONTREZ-LE MOI ou je vous mords !!! ». Même Papa Loup te voyait mais pas moi (cela a du durer une ou deux secondes mais l’impatience était telle que cela m’a paru interminable…).

C’est alors que ta frimousse m’est apparue et je t’ai reconnu, c’était comme une évidence, je te connaissais depuis longtemps. Je t’ai trouvé si beau, j’ai vu tout de suite, tes yeux bleus, ta fossette au menton et ta tête toute ronde. On t’a posé à coté de mon visage, j’ai été surprise par la chaleur et la douceur de ta peau, je répétais sans cesse, « qu’il est beau, qu’il est beau… ». Une larme a coulé le long de ma joue, il n’y avait plus que toi et moi au monde, j’avais envie de te lécher...comme louve devant son petit. Tu attrapais mon nez, ça nous a fait rire Papa Loup et moi ! Tu es parti avec Papa Loup et la puéricultrice pour te faire une beauté et te réchauffer. 03122007 Je sentais que le médecin me recousait la sortie de secours et je planais en pensant à toi, je me souviens qu’elle parlait avec la sage-femme d’achat de maison, et je me disais, « mais comment pouvez-vous être préoccupés par des choses aussi matérielles après ce qu’il vient de se passer !!! » mais bon, elles ont l’habitude, c’est du quotidien pour elles alors que c’était de l’extraordinaire pour moi !

Tu es revenu me faire un bisou avec Papa Loup avant que je parte en salle de réveil ….j’appellerai plutôt cela une salle de rêves. Cela a duré deux heures, c’était long, je pensais fort à toi. J’ai appris que tu pesais 3kg650 et que tu mesurais 50cm…j’étais fière !

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Quand je suis revenue dans ma chambre, tu étais en peau à peau avec Papa Loup, ça m’a émue et on t’a mis contre mon sein que tu as goulument tété. Quelle sensation !!!!

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Pendant une semaine à la maternité tu n’as presque pas quitté mon ventre, j’aimais te sentir contre moi, tu y dormais et y mangeais. Papa Loup t’as très vite apprivoisé et aimait aussi te sentir contre lui.

Et voilà, notre vie à trois a commencé comme cela…tout simplement…

Je t'aime.

Maman

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Commentaires
P
Loup,<br /> Je suis Pascaline, une amie de ta maman.<br /> Je voulais te souhaiter bienvenu et te certifier que tu as une maman en or. Ton papa , je ne le connais pas encore, mais je suis certaine que si Marie l'a choisi, c'est qu'il est tout aussi en or ...<br /> Quoi qu'il en soit, j'espère pouvoir te voir de temps en temps et même plus si on peut, car j'ai moi aussi un petit bout de chou qui a deux de plus que toi et ce serait un réel plaisir pour moi de partager des moments de " maman " avec mon amie.<br /> A très bientôt Loup <br /> Pascaline une fidèle admiratrice !
Journal d'une louve
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